Si le regard d’aigle de la dite dame allait jusqu’au-delà de son bureau, elle aurait remarqué l’expérience belge en ce sens. La réquisition d’immeubles vides appartenant à des particuliers, c’est du pipeau.
En effet, le propriétaire fait systématiquement opposition devant les tribunaux, où on remarque qu’un immeuble n’est jamais « abandonné ».
Ceux qui le semblent sont soit bloqués par des successions compliquées, soit appartiennent à des personnes âgées sous tutelle, soit sont en attente de permis urbanistiques pour être rénovés, etc.
Enfin, si un immeuble n’est pas loué, c’est généralement qu’il nécessite des rénovations et mises aux normes colossales.
Ce que le délateur ignore évidemment !
Après une série incroyable de procès perdus, les promoteurs de ces réquisitions ont jeté l’éponge.
Par contre, personne ne parle des 20 % de logements sociaux vides, ni des milliers de m² de bâtiments publics qu se délabrent dans l’oubli.